ENQUETE SUR L'INSERTION DES DOCTEURS :
(Bilan effectué en 2016 pour la reacreditation de l'Ecole Doctorale 2017-2021)
Nous réalisons les enquêtes sur un rythme annuel. 1 ans, 3 ans et 5 ans après la thèse.
Les retours restent satisfaisants avec environ 90% de réponses en moyenne. Le taux de non réponse reste inférieur ou égal à 10% . Le taux de docteurs sans emploi est inférieur à 5%. Les docteurs perdus de vue sont pour la plupart étrangers.
La classification en CDI et CDD repose sur une définition « française » de ces termes. En effet, certains postes à l’étranger sont étiquettés « CDD » en raison de leur nature contractuelle ce qui sous-estime la réalité de l’emploi de ces docteurs. Dans un contexte où le nombre de doctorants n’a cessé d’augmenter entre 2002 et 2006 (de près de 400 à 753 en 2010 !) pour se stabiliser depuis 2007 autour d’environ 650 doctorants et 130 soutenances annuelles, on constate que plus de 80% des docteurs sont en CDI 8 ans après leur thèse. Les enquêtes à 5 ans (2006-2009) montrent que ce ratio tend à chuter vers 60% alors qu’il est de l’ordre de 40% pour les enquêtes réalisées à 3 ans (2010-2012)
Une analyse cumulant CDI et CDD montre que 50-60% des docteurs travaillent toujours dans le domaine de la recherche alors que la proportion de docteurs travaillant dans l’industrie oscille autour de 10% sans aucune tendance à augmenter
L’analyse de l’insertion des docteurs en CDI confirme les tendances suivantes : diminution progressive des recrutements sur postes de chercheurs et enseignants chercheurs (de 40% à moins de 20% à 5 ans post thèse), stabilité relative des docteurs dans le domaine de la santé trouvant des positions hospitalo-universitaires, augmentation relative des embauches sur des postes d’ingénieurs dans le domaine de la recherche académique mais pas industrielle et, en contrecoup, augmentation du nombre de docteurs recrutés sur des CDI hors recherche académique ou industrielle. Les docteurs cherchent de nouveaux types d’emplois avant de se heurter au mur des 6 années de CDD « autorisées ».
La conséquence de cette évolution est l’accumulation significative de docteurs en position de CDD dans la recherche académique jusqu’à 5 ans post thèse, laissant planer un risque important mais malheureusement bien identifié de décrochage brutal au-delà de cette période critique dans le contexte économique et législatif actuel. L’année 2010 (à 5 ans) est singulière à ce titre et montre une inversion nette du ratio Recherche / Autre emploi en CDI, vraisemblablement lié à des changements actifs d’orientation des docteurs.
La répartition géographique des anciens docteurs montre qu’environ 50 à 60% trouvent du travail en France mais ce taux tend à diminuer, alors que le taux moyen d’insertion en Europe reste stable autour de 10% et dans le reste du monde autour de 20 à 25%. Une analyse complémentaire montre qu’environ 25% des docteurs parviennent à trouver un emploi dans la région PACA où ils ont passé leur thèse.